Austerlitz : Villepin «assume toute l'histoire de notre pays» La polémique sur le rétablissement de l'esclavage par Napoléon a conduit les pouvoirs publics à célébrer très modestement la plus célèbre victoire de l'Empereur.
Guillaume Perrault
[03 décembre 2005]
FAUT-IL avoir honte de Napoléon? La France a célébré de façon discrète, hier, le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz, marqué par une polémique inédite. Un Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et plusieurs associations de Français d'outre-mer ont appelé à manifester aujourd'hui à Paris contre les commémorations organisées par les pouvoirs publics.
Ces protestataires estiment en effet qu'on ne peut honorer la mémoire d'un homme qui a rétabli l'esclavage dans les colonies françaises en 1802. Leur porte-parole, Patrick Karam, qualifie même le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz de «cas d'école du révisionnisme historique». Quelques élus d'outre-mer, comme Victorin Lurel, président du conseil général de Guadeloupe et député apparenté socialiste, partagent ces analyses. Un historien, Claude Ribbe, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, soutient lui aussi ces associations et compare Napoléon à Hitler. L'universitaire juge en effet l'Empereur des Français coupable de «l'extermination industrielle d'un peuple» et d'«une législation raciale qui annonce les lois de Nuremberg». <a href="http://www.lefigaro.fr/politique/20051202.FIG0168.html?231053" target="_blank">http://www.lefigaro.fr/politique/20051202....168.html?231053</a>
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