|
楼主 |
发表于 2010-12-10 22:17:28
|
显示全部楼层
本帖最后由 iron duke 于 2010-12-10 22:30 编辑
指得哪个布阵失误?萨拉曼卡都在第4卷。
http://www.gutenberg.org/files/33807/33807-h/33807-h.htm
全在这里了,
"
A onze heures du matin, j'entendis un roulement de tambour général dans l'armée anglaise; les troupes prirent les armes, et plusieurs corps se mirent rapidement en mouvement pour se rapprocher. Du haut de notre Arapilès, je pus juger qu'une attaque était immédiate. J'en descendis et fus jeter un dernier coup d'oeil sur les troupes pour les encourager; mais le mouvement de l'ennemi, commencé, s'arrêta. J'ai su depuis, par le duc de Wellington, qu'effectivement l'attaque allait avoir lieu quand lord Beresford vint à lui et dit qu'il venait de reconnaître avec soin et en détail l'armée française, qu'elle lui paraissait si bien postée, qu'il serait imprudent de l'attaquer.
Wellington l'accompagna sur le plateau en face de ma gauche, et vit tout par lui-même. Ses propres observations l'ayant convaincu, il renonça à combattre; mais dès ce moment il fallait tout préparer pour se retirer; car, s'il fût resté dans sa position, j'aurais dès le lendemain menacé ses communications en continuant à marcher par ma gauche. Sa retraite commença vers midi. Quand deux armées sont aussi près l'une de l'autre, un mouvement de retraite est chose difficile à opérer, et il demande à être préparé avec le plus grand soin, pour être exécuté avec succès. Il allait se retirer par sa droite, et, par conséquent, c'était sa droite qu'il devait d'abord beaucoup renforcer.
En conséquence il dégarnit sa gauche et accumula ses troupes à sa droite. Ensuite les troupes les plus éloignées et les réserves commencèrent leur mouvement et vinrent successivement prendre position à Tejarès.
L'intention des Anglais était facile à reconnaître. Je comptais que nos positions respectives amèneraient non une bataille, mais un bon combat d'arrière-garde, dans lequel, agissant avec toutes mes forces à la fin de la journée, contre une partie seulement de l'armée anglaise, je devais probablement avoir l'avantage.
L'ennemi ayant porté à sa droite la plus grande partie de ses forces, je dus renforcer ma gauche, afin de pouvoir agir avec promptitude et vigueur sans nouvelles dispositions, quand le moment serait venu de tomber sur l'arrière-garde anglaise.
Ces dispositions furent ordonnées vers les deux heures.
En avant du plateau occupé par l'artillerie, il existait un autre vaste plateau facile à défendre et qui avait une action immédiate sur les mouvements de l'ennemi.
La possession de ce plateau me donnait en outre les moyens, dans le cas où j'aurais voulu manoeuvrer vers la soirée, de m'emparer des communications de l'ennemi avec Tamamès. Ce poste, d'ailleurs bien occupé, était inexpugnable, et cet espace devait servir naturellement au nouveau placement des troupes, dont la gauche devait être renforcée. En conséquence, je donnai l'ordre à la cinquième division d'aller prendre position à l'extrémité droite du plateau dont le feu se liait parfaitement avec celui de l'Arapilès; à la septième division, de se placer en seconde ligne pour la soutenir; à la seconde division, de se tenir en réserve derrière celle-ci; à la sixième, d'occuper le plateau de la tête du bois, où se trouvait encore un grand nombre de pièces de canon. Je donnai l'ordre au général Bonnet de faire occuper par le 122e un mamelon intermédiaire entre le grand plateau et le mamelon d'Arapilès, qui défendait le débouché du village; enfin, j'ordonnai au général Boyer, commandant les dragons, de laisser un régiment pour éclairer la droite du général Foy, et de porter les trois autres régiments en avant du bois, sur le flanc de la deuxième division. La plupart de ces mouvements s'exécutèrent avec assez d'irrégularité. La cinquième division, après avoir pris le poste indiqué, s'étendit par sa gauche sans motif et sans raison. La septième division, qui avait ordre de la soutenir et de se placer en seconde ligne, se plaça à sa hauteur. Enfin la deuxième division se trouvait encore en arrière.
Je m'aperçus de toutes ces fautes, et, pour y remédier aussi vite que possible, je donnai l'ordre aux troisième et quatrième divisions de se rapprocher de ma gauche en suivant la lisière du bois, afin de pouvoir en disposer au besoin.
En ce moment, le général Maucune me fit prévenir que l'ennemi se retirait. Il demandait à l'attaquer. Je voyais mieux que lui ce qui se passait, et je pouvais juger que, le mouvement de l'ennemi étant seulement préparatoire, nous n'étions point encore arrivés au moment d'attaquer avec avantage. Aussi lui fis-je dire de se tenir tranquille. Mais le général Maucune, homme de peu de capacité, quoique très-brave soldat, ne pouvait se contenir quand il était en présence de l'ennemi. C'était le même général, qui, au passage du Duero, cinq jours auparavant, aurait si fort compromis l'armée par sa désobéissance si l'ennemi eut été en position, comme on pouvait le supposer. La fatalité voulut que, contre la résolution prise de ne jamais le placer en tête de colonne, il se trouva, par hasard, par l'arrangement naturel des troupes, dans cette position. Le général Maucune fit bien plus: il descendit du plateau et alla se rapprocher de l'ennemi, sans ordre. Je m'en aperçus et lui envoyai l'ordre d'y remonter. Me fiant peu à sa docilité, je me déterminai à m'y rendre moi-même, et, après avoir jeté un dernier coup d'oeil, du haut de l'Arapilès, sur l'ensemble des mouvements de l'armée anglaise, je venais de replier ma lunette et me mettais en marche pour joindre mon cheval, quand un seul coup de canon, tiré de l'armée anglaise, de la batterie de deux pièces que l'ennemi avait placée sur l'autre Arapilès, me fracassa le bras, et me fit deux larges et profondes blessures aux côtes et aux reins, et me mit ainsi hors de combat. Je prêtais le flanc gauche à l'ennemi, et le boulet creux dont la pièce avait été chargée ayant éclaté, après m'avoir dépassé, le bras droit et le côté droit furent blessés.
Il était environ trois heures du soir.
Cet événement, dans le moment où il n'y avait pas une minute à perdre pour réparer les sottises faites, fut funeste. Le commandement passa d'abord au général Bonnet, qui, peu après, fut blessé, puis au général Clausel; de manière que, pour dire la vérité, cette succession rapide de commandants divers fit qu'il n'y eut plus de commandement. D'un autre côté, le duc de Wellington, voyant de si étranges dispositions, un pareil décousu dans une armée qui, jusque-là, avait été conduite avec méthode et ensemble, revint à ses premières idées de combattre. Il engagea peu après, sur les quatre heures, ses troupes contre celles du général Maucune qui, n'étant pas soutenues, furent bientôt culbutées.
La cavalerie tomba sur la septième division, étendue hors de mesure, contre toute règle du bon sens, et sur la cavalerie légère qui, aussi, ayant participé à cette aberration, se trouvait en l'air; elle était d'ailleurs commandée par un officier général de peu de mérite sur le champ de bataille. En moins d'une heure, tout devint confusion sur le plateau, d'où j'avais espéré que partiraient plus tard des efforts vigoureux et bien coordonnés, destinés à faire éprouver de grandes pertes à l'ennemi.
Après avoir fait évacuer le plateau, nouvellement occupé, l'ennemi dirigea une attaque furieuse contre l'Arapilès; mais le brave 120e régiment le reçut de la manière la plus brillante, et les Anglais, ayant échoué sur ce point, laissèrent huit cents morts sur la place. Chacun fit de son mieux, et chaque division, chaque régiment fit des efforts extraordinaires; mais il n'y avait ni ensemble ni direction; la retraite devant se faire sur Alba, le général Foy fit un mouvement par sa gauche, et, comme sa division n'avait que peu combattu, elle fut chargée de l'arrière-garde; elle arrêta au commencement du bois, tout net, l'ennemi dans sa poursuite, et la retraite se fit ensuite sans être troublée et sans éprouver de perte.
La cavalerie anglaise, persuadée que nous devions nous retirer par le chemin par lequel nous étions arrivés, nous suivit sur la route de Huerta, où elle ne rencontra personne, toute l'armée s'étant retirée par la route d'Alba-Tormès.
Telle est la relation exacte de la bataille de Salamanque. Notre perte en tués, blessés et prisonniers ne s'éleva pas au-dessus de six mille hommes, et celle de l'ennemi, publiée officiellement, se trouva être à peu près de la même force. L'armée fit sa retraite sur le Duero, et, le 23, partit d'Alba-Tormès, en prenant la route de Peñaranda. L'ennemi suivit et attaqua l'arrière-garde, composée de la première division. La cavalerie qui la soutenait l'ayant abandonnée, cette division forma ses carrés et résista aux différentes charges qui furent faites, à l'exception du carré du 6e léger, qui fut enfoncé et éprouva d'assez grandes pertes. L'ennemi ramassa aussi quelques soldats éparpillés, occupés à chercher des vivres.
On a vu les motifs décisifs qui m'avaient déterminé à prendre l'offensive et à passer le Duero. Je n'avais à compter sur aucun secours, et j'en avais reçu l'assurance de toute part. Cependant Joseph avait changé d'avis sans m'en prévenir et avait réuni huit mille hommes d'infanterie, trois mille chevaux, environ douze mille combattants, pour venir me joindre. Si j'eusse été informé de ces nouvelles dispositions, j'aurais modifié les miennes. On a supposé que, instruit de sa marche, c'est avec connaissance de cause que j'ai précipité mon mouvement, afin de ne pas me trouver sous ses ordres le jour de la bataille. C'est étrangement méconnaitre mon caractère, et, je le dis avec confiance et orgueil, mon amour du bien public et le sentiment de mes devoirs.
Je n'ai absolument rien su; j'ai complétement ignoré sa marche, et j'ai gémi de l'aveuglement de Joseph, qui refusait son concours à mon opération, sur le succès de laquelle son salut était fondé. Si j'avais eu ce secours, c'étaient de grandes chances de succès de plus; et, si j'avais été victorieux, quoique Joseph fût présent, je ne pense pas que ma gloire eût été moindre.
" |
|